L’expansion controversée de la frontière virtuelle de l’UE divise l’opinion publique

par | Avr 25, 2024 | Actu Voyage | 0 commentaires

L’ignorance des Britanniques face au nouveau système d’entrée/sortie de l’UE

Une enquête récente révèle que les deux tiers des adultes britanniques ne sont pas familiers avec le nouveau système d’entrée/sortie (EES) de l’Union européenne. Cette ignorance peut avoir des conséquences sur le futur des voyages en Europe, car plus d’un adulte britannique sur cinq admet être moins enclin à voyager en raison de ce nouveau système controversé.

L’EES, qui sera mis en place en octobre prochain, nécessitera la collecte des empreintes digitales et des scans du visage des voyageurs britanniques se rendant dans les pays de l’UE. Malgré son imminence, 66 % des Britanniques ne sont pas au courant de son existence et 22 % ont déclaré qu’ils préféreraient éviter de se rendre sur le continent à cause de ce nouveau système.

Le fonctionnement du nouveau système d’entrée/sortie de l’UE

Le nouveau système d’entrée/sortie de l’UE établira une « frontière numérique » entre les pays de l’UE/espace Schengen et les pays extérieurs. Actuellement, les autorités frontalières utilisent des tampons pour vérifier les passeports des voyageurs. Avec l’EES, les passagers auront leurs empreintes digitales et images faciales enregistrées lors de leur première arrivée sur le continent.

Ces données seront conservées dans le système pendant trois ans, créant ainsi un « passeport virtuel » qui accélérera le passage des voyageurs lors des contrôles aux frontières européennes.

Les préoccupations et les résistances liées à l’EES

Une partie des personnes interrogées dans cette enquête expriment leurs réserves quant à la collecte et la conservation de leurs informations personnelles dans le système pendant plusieurs années. Près de la moitié des participants (46 %) avouent ne pas aimer cette idée, tandis que 38 % craignent les possibles retards aux contrôles frontaliers que pourrait entraîner l’EES.

La confiance et la transparence dans le traitement des données personnelles seront donc des enjeux essentiels pour garantir la confiance des voyageurs et leur volonté de se rendre en Europe.

Les conséquences pour l’Eurostar et les délais de mise en place

Une autre problématique est soulevée par ce nouveau système : sa mise en place dans les différents moyens de transport. L’Eurostar, par exemple, est confronté à des difficultés concernant une application conçue pour aider les passagers à éviter les longues files d’attente. L’application ne sera pas opérationnelle en octobre, ce qui pourrait entraîner des contrôles manuels dans les gares, provoquant potentiellement des retards.

Les experts estiment que l’enregistrement initial des données dans le cadre de l’EES pourrait entraîner des files d’attente plus longues au port de Douvres, aux terminaux Eurotunnel et aux hubs Eurostar à partir du mois d’octobre. Pour pallier à ce problème, l’Eurostar installe des kiosques à la gare St Pancras de Londres.

L’expansion controversée de la frontière virtuelle de l’UE divise l’opinion publique. Alors que le nouveau système d’entrée/sortie de l’UE sera bientôt mis en place, une majorité de Britanniques ne sont pas au courant de son existence et expriment des réserves quant à ses implications sur leurs voyages. De plus, sa mise en œuvre dans les différents moyens de transport pose également des défis. Il est essentiel que les autorités européennes mettent en place des mesures pour informer et rassurer les voyageurs, tout en garantissant la protection de leurs données personnelles.

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